Le palmarès des éditeurs de logiciel Français

Truffle 100 le classement (Top 100) des éditeurs de logiciels français par Truffle Capital et Teknowlogy Group

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2012


Éditorial - Eric Besson

L’économie numérique représente un des secteurs les plus dynamiques de l’économie mondiale. En France, elle contribue à un quart de la croissance et devrait créer 450.000 emplois d’ici 2015.

Le logiciel est au coeur de la révolution numérique. Indispensable au fonctionnement des réseaux de télécommunications et des équipements électroniques, la couche logicielle apporte de l’intelligence aux composants électroniques et simplifie les interactions avec l’utilisateur.

En France, le secteur informatique compte 370.000 salariés et en recrute 40.000 nouveaux chaque année.

Le soutien du Gouvernement à ce secteur est stratégique pour la croissance de notre économie et nos créations d’emplois. Grâce à la mise en oeuvre du plan France numérique 2012, des efforts sans précédent ont été réalisés en faveur du logiciel en France :

  • l’État s’est doté d’une direction des systèmes d’information en février 2011, afin d’optimiser la gestion de son parc informatique ;
  • dans le cadre des investissements d’avenir, 48 millions d'euros ont été consacrés à 8 projets
    de recherche et développement dans le cloud computing et 32 millions d’euros à 6 projets de logiciel embarqué ;
  • le Crédit Impôt Recherche a été triplé depuis 2007. Il représente désormais près de 5 milliards d’euros, dont plus de 22% au profit du numérique. Plus de 2.000 PME en ont bénéficié ;
  • enfin, le statut Jeune Entreprise Innovante (JEI) a aidé 2.600 sociétés en 2010 à hauteur de 159 millions d’euros.

Les résultats sont là puisque les 100 premiers éditeurs français de logiciel totalisent 5,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires, en croissance de 11%en 2011. Notre pays est le 5ème plus grand éditeur de logiciels au monde.

À l’horizon 2020, le Gouvernement a adopté une stratégie encore plus ambitieuse, qui vise à atteindre les principaux objectifs suivants :

  • intensifier l’effort de R&D dans les technologies clef du logiciel : cloud computing, logiciel embarqué, ou encore « big data » ;
  • généraliser les outils logiciels dans toutes les entreprises, en particulier les PME et TPE, pour bénéficier pleinement des retombées en termes de croissance et de créations d’emplois ;
  • développer une offre européenne de cloud computing ;
  • accompagner des PME et des administrations dans l’utilisation du cloud afin d’optimiser leurs coûts informatiques et améliorer la qualité de service.
Éric Besson

Eric Besson
Ministre chargé de l’industrie,
de l’énergie et de l’économie numérique

 

Éditorial – Bernard-Louis Roques

Nous sommes heureux de vous livrer la 8ème édition du Truffle 100, le palmarès des éditeurs de logiciels Français.

Le Truffle 100 est l’observatoire annuel de l'industrie du logiciel, conçu par Truffle Capital, société de capital risque européenne, et réalisé par les analystes du Teknowlogy (Centre d'eXpertise des Progiciels).

Largement relayées et commentées, ses conclusions sont reprises par les principaux médias spécialisés. 30 000 visiteurs uniques viennent chaquemois prendre connaissance des analyses publiées gratuitement sur les sites www.truffle100.fr (consacré aux éditeurs Français) et www.truffle100.com (éditeurs Européens).

Pour la deuxième année consécutive les éditeurs ont retrouvé le chemin d’une croissance à 2 chiffres, après 3 années plus délicates de 2007 à 2009.

Accalmie sur le front des opérations financières: seulement 2 éditeurs rachetés l’an dernier, aucun par des acteurs étrangers.

Les éditeurs créent des emplois qualifiés : effectif total de 64 000 personnes, dont plus de 12 000 emplois dans la Recherche et le Développement (R&D). Près de 1 000 emplois nouveaux créés chaque année, principalement en France. Après la délocalisation, le relocalisation ?

L’industrie est pérenne, puisqu’elle dégage 762 m€ de profits. Confiante, elle parie sur l’avenir, puisque en réinvestissant 800 m€ dans la R&D -plus que ses bénéfices-.

L'édition de logiciel reste France un métier de PME audacieuses et dynamiques : le 50ème du classement réalise 19,3 m€ et le 100ème 7.3 m€!

Les éditeurs de logiciel sont véritablement les «bons élèves» de l’innovation. Ils créent les emplois qu’occuperont les générations à venir. Ils méritent d'être placés au centre de la politique industrielle Française.

Leur demande d'implémentation d'un Small Business Act (SBA)(1), en tête de leurs revendications année après année, n'a toujours pas trouvé l'écho qu’elle mérite, alors qu'une telle mesure créerait des milliersd'emplois sans grever le budget de l'Etat.

Les éditeurs commencent à craindre une raréfaction, voire une pénurie du financement, avec des craintes de rabotages du Crédit Impôt Recherche (CIR) et des Fonds Commun de Placement dans l’Innovation (FCPI)(2).

Bernard-Louis Roques

Bernard-Louis Roques
Directeur Général et co-fondateur,
Truffle Capital

(1)Le "Small Business Act", voté le 30 juillet 1953, est le texte fondateur de la politique américaine d'aide en faveur des PME (23 % des appels d'offres publics leurs sont réservés). Cette loi-cadre a affirmé la nécessité d'orienter prioritairement l'action des pouvoirs publics vers la petite entreprise, conçue comme l'élément le plus dynamique de l'économie.
(2)Créés par la loi de finances de 1997, les FCPI (Fonds Communs de Placements dans l’Innovation) sont des fonds commun de placement dont l'actif doit être constitué principalement de titres de sociétés non cotées ayant leur siège ou un établissement stable dans l'Union Européenne, soumises à l'impôt sur les sociétés, employant moins de 2 000 salariés et présentant un caractère innovant.

 





Chiffre d'Affaires


Progression globale du CA

CA “total” 7,7 milliards d’€ (6,6 milliards d’€ en 2010)

CA “édition” 5,2 milliards d’€ (4,7 milliards d’€ en 2010)

CA édition en milliards d’€

CA édition en milliards d’€, 2011

Écart croissant entre le 50ème et le 100ème

CA édition des 50ème et 100ème éditeurs du classement

Concentration du CA

% du CA total 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

Poids des 20 premiers

85

84

79

75

75

74

75

Poids des 10 premiers

75

75

68

66

64

64

64

Poids des 5 premiers

64

64

56

56

54

55

54

Pondération du CA Edition, 2011

Croissance du CA
83 % des sociétés ont bénéficié d’une croissance de leur CA contre 82% en 2010. Croissance du n°1 : 13 %.

Variation du CA édition

% d’éditeurs ayant un CA Edition 2006 2007 2008 2009 2010 2011

en croissance

86

84

87

70

82

83

en décroissance

12

11

13

30

18

17

9 éditeurs entrent au classement

Sur les 100 éditeurs présents en 2011 :
  • 2 ont été rachetés
  • 5 ne sont pas dans le Top 100 2012 en raison d’un CA insuffisant.

Changements du classement

  • 28 éditeurs ont progressé dans le classement (6 en 2010)
  • 12 ont conservé leur place (15 en 2010)
  • 49 ont perdu au moins une place (54 en 2010)
  • 5 sont sortants (CA Edition insuffisant)
  • 2 ont été rachetés
  • 2 ont modifié le périmètre de leurs chiffres et donc ont eu une variation non significative cette année
  • 9 sont entrants


R&D



en milliers d'emplois 2006 2007 2008 2009 2010 2011

Effectif total

50,16

50,85

51,20

53,93

57,49

64,83

R&D

9,93

9,92

10,09

10,52

11,46

12,21

Poids des effectifs R&D: 19 % de l’effectif total, en baisse (20 % en 2010).

Répartition des effectifs

% de l’effectif total 2007 2008 2009 2010 2011

Poids des 20 premiers

78

75

77

77

67

10 premiers

66

64

67

67

60

5 premiers

57

52

45

46

51

3 premiers

49

51

40

41

43

L’investissement en R&D : 807 M€ investis contre 758 M€ en 2010.

La délocalisation de la R&D n’est plus d’actualité

% des éditeurs n’envisageant pas la délocalisation R&D 2006 2007 2008 2009 2010 2011
 

73

71

68

63

80

79


Rentabilité


Profits

Taux de profitabilité

% du CA total 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

8,6

9,3

11,4

11,4

7,6

4,3

6,6

10

Le résultat net total du Top 100 : 761,7 M€ contre 543 en 2010

Des profits mieux répartis

% du résultat total

 

2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Poids des 5 premiers

81

90

55

84

91

64

49

 

3 premiers

67

70

62

79

81

56

43


Finance

Accès aux marchés boursiers

Nombre d’éditeurs côtés 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

16

23

25

26

30

33

31

30

Peu d’opérations financières:

2 sortants suite à des rachats :
  • DELTA INFORMATIQUE (n°22) racheté par SOPRA GROUP (n°3)
  • FIMASYS (n°76) racheté par LINEDATA (n°6)

Les sociétés Sopra Group et Axway se sont séparées à l’occasion du spin-off de la filiale en juin 2011, AXWAY figure donc dans le classement au rang 5. Le CA indiqué pour SOPRA tient déjà compte des rachats des filiales britanniques de Business & Decision et de Tieto qui sont intervenus en début d'année 2012, ceci pour permettre des comparaisons ultérieures.

En 2011, pas de rachats d’éditeurs du Top 100 par des sociétés étrangères. Rappelons que sur ces 5 dernières années, 14 éditeurs ont ainsi disparu du Palmarès.

Historique des rachats(CA édition en millions d'€)

Historique des rachats

Poids des régions


Poids des régions

Les deux principales régions représentent 90 % du CA

La région Ile-de-France

  • 80% du CA Edition
  • 83% des effectifs
  • 78% des effectifs R&D

La région Rhône-Alpes

  • 10% du CA Edition
  • 8% des effectifs
  • 9% des effectifs R&D

Cap sur l’international

Top 10 des pays d’implantation

Cap sur l’international

Tendances


Mesures publiques susceptibles de favoriser le développement vues par les éditeurs

  • N°1 Small Business Act 55 %
  • N°2 Crédit Impot Recherche 47 %
  • N°3 Programmes européens de R&D 40 %
  • N°4 Financement du capital risque (fcpi, ...) 26 %

Prévisions 2012


Prévisions 2012


Prévisions 2012


Cartographie applicative


Prévisions 2012


Les tendances qui tireront le marché en 2012

Perception du Top 100

Tendances 2012

Les 7 tendances

7 tendances pour l’industrie du logiciel en 2012

En 2012, l’industrie du logiciel se trouve à un tournant de son histoire. Deux tendances fortes, entre autres, font bouger les lignes : la généralisation des applications mobiles et l’immersion du décisionnel dans toutes les strates du business. Mais la révolution la plus spectaculaire est celle du cloud. L'informatique dans les nuages implique une remise en cause radicale des façons de concevoir, de diffuser, de commercialiser et de vendre du logiciel. Le cloud est aujourd’hui loin de son stade de maturité, mais sa progression, sur le marché et dans les esprits, est irréversible. Le système d’information va s'en trouver complètement et durablement bouleversé.

Voilà selon nos analystes les tendances générales qui vont impacter de façon transversale l’industrie du logiciel en 2012.


Laurent Calot

Laurent Calot
Président du Directoire,
Le Teknowlogy

  1. Maturité fonctionnelle des outils de gestion, mais...

    En 2012, les logiciels qui supportent les fonctions clé de gestion de l'entreprise ont atteint désormais leurmaturité fonctionnelle. Les systèmes de gestion comptable, les ERP, les fondamentaux du SIRH, les solutions de CRMne se différencient plus uniquement par leurs fonctionnalités de base, quasiment toutes identiques. De fait, elles se sont normalisées. L'exemple le plus significatif à cet égard est l'ITManagement, où la certification des processus ITIL a uniformisé la majorité des solutions. La comparaison fonctionnelle reste raison en revanche sur les domaines transversaux plus émergeants (gestion de processus...), en pleine évolution (BI), ou encore peu structurés (gestion de contenus...). Dans les domaines les plus matures, les éditeurs seront obligés en 2012 de travailler leur différence sur d'autres critères : l'interface utilisateur, lemode d'accès (web, client léger, mobilité...), l'ergonomie de navigation, l'intégration à d'autres systèmes, la modularité, la facilité de paramétrage, la capacité à évoluer rapidement, le mode de commercialisation (abonnement ou licence, tarification à la demande, à l'usage...), le prix, etc. La couverture fonctionnelle reste évidemment un pré-requis de base pour tout achat de logiciel,mais les critères différenciants vont de plus en plus se faire ailleurs.


  2. Le cloud, année de consolidation

    Notamment sur l'adaptation du logiciel à de nouveauxmodèles d'usage et de tarification. Depuis deux-trois ans déjà, le cloud s'annonce comme une révolution majeure de l'édition logicielle. En 2011 déjà, il dépassait le stade du "buzz". Encore limité en termes d'investissements, lemarché du cloud bénéficie d'une croissance dynamique de 15%par an. Il faudra attendre encore quelques années, avant que le cloud arrive à maturité : le passage au cloud n'est pas sans risque. Aussi les systèmes d'information entièrement ayant "migré" vers le cloud ne sontils pas légion. L'année 2012 sera donc une année de consolidation. Amorcée avec le SaaS qui touche désormais, à des degrés divers, tous les domaines de gestion du logiciel, et le prolongeant avec deux autres composantes du cloud, le IaaS et le PaaS, l'informatique dans les nuages inaugure un nouveau modèle informatique, modifiant en profondeur les usages du logiciel (tarification à la demande et à l'usage, accès web...), inspirant une nouvelle "philosophie" du SI (ressources informatiques éclatées, passage dumode CAPEX aumode OPEX...), ainsi qu'une nouvelle façon de concevoir le logiciel pour les éditeurs. En effet, grâce aux plateformes PaaS permettant un développement collaboratif, les éditeurs peuvent s'associer à des partenaires pour enrichir leurs offres. En ce sens, on peut bien parler de révolution du cloud, car ce nouveau paradigme a pour corollaire une transformation profonde du marché de l'informatique et de l'édition logicielle, suscitant l'arrivée de nouveaux acteurs (hébergeurs...), renforçant le rôle des intégrateurs à valeur ajoutée, poussant les éditeurs à se recentrer sur le métier de l'édition.


  3. Mobilité et consumérisation du SI

    Une autre tendance forte de l'édition logicielle est le développement de lamobilité et des applicationsmobiles. Evalué aujourd'hui à quelque 850millions de dollars, lemarchémondial des équipements de mobilité continue son irrésistible progression. Les terminaux mobiles, déclinés en de multiples gammes et modèles sans cesse renouvelés, séduisent de plus en plus de consommateurs. Au delà des équipements, c'est le marché des applications et des services mobiles qui explose. La généralisation de la technologie sans contact NFC (Near Field Communication) a ouvert d'immenses perspectives dans des applications de paiement et d'authentification de la personne : systèmes d'encaissement sans carte, billetterie dématérialisée, coupons de réduction, cartes de fidélité, transferts d'argent sécurisés, signature électronique, etc. De nombreux secteurs d'activités (commerce, banques, services...) cherchent à tirer profit de ce levier de croissance. Les domaines de la distribution et du commerce de détail (retail) sont particulièrement concernés. Un enjeu fort pour les éditeurs qui devront prendre en compte les défis techniques des nouvelles interfaces hommemachine qu'impose la mobilité. La généralisation des équipements mobiles a un autre impact, plus récemment observé : la "consumérisation" du système d'information. Les entreprises ont pris conscience que les outils de lamobilité acquis par leurs collaborateurs pouvaient avoir un usage professionnel et, bien employés, accroître leur productivité. "Bring your own device" : tel est le nouveau mot d'ordre. Ce qui ne va pas être sans poser quelques soucis aux DSI (intégration, création d'applications mobiles, sécurité...).


  4. Plus de fonctionnalités métier

    Cette consumérisation du SI, qui recentre l'humain au coeur du système d'information, accompagne une autre tendance de fond de l'évolution du logiciel de gestion : une meilleure prise en compte des besoins opérationnels des métiers. C'est une attente forte du marché. Pour les éditeurs, la déclinaison métier (ou sectorielle) va donc continuer en 2012 à être un critère fort de valorisation de leur offre. Les éditeurs d'ERP ont appris à se rapprocher d'intégrateurs spécialisésmétier qui peuvent aider à verticaliser l'ERP pour l'adapter à tel ou tel segment de marché : le modèle de réseau de partenaires à la Microsoft a fait des émules. La tendance touche les éditeurs d'outils décisionnels (c'est le cas par exemple dans le domaine de la planification) qui prévoient de proposer des modèles métier de leur plateforme. Les fonctions décisionnelles vont d'ailleurs beaucoup se développer sur des besoins métier : tableaux de bord de la GRH, outils de reporting "légers" et orientés métier, outils d'analyse marketing, etc. Enfin, le cloud favorise cette tendance en permettant de réunir des éditeurs et des experts métier pour créer des bouquets applicatifs rassemblant divers outils logiciels destinés à une population ciblée : le DAF, le responsable logistique, l'expert comptable, etc.


  5. Les réseaux sociaux, nouvelle dimension du collaboratif

    Difficile de parler des tendances du logiciel sans évoquer la dynamique des réseaux sociaux d'entreprise. L'année 2011 a été marquée par une progression contrastée des RSE : si ces outils se sont beaucoup développés et enrichis, leur adoption par le marché reste lente, freinée par la méconnaissance de la réalité du "2.0" par les entreprises et par les risques liés à un mauvais usage de ces réseaux. Il n'empêche : ces outils, de plus en plus sophistiqués, donnent au collaboratif une nouveau souffle et colorent d'une couche "sociale" les grands domaines de gestion (Social CRM, Social BPM...). En effet, loin de se cantonner à l'axe conversationnel (dialogues, échanges de commentaires ou de liens...), les RSE développent de plus en plus l'axe relationnel (création de relations, partage documentaire...). Reste à voir si le marché saura reconnaître la dimension d'intelligence collective vers laquelle ils convergent. L'année 2012 va donc s'avérer cruciale pour cemarché.


  6. Le décisionnel sur tous les fronts

    Fonction transversale, la Business Intelligence gagne du terrain sur tous les fronts, à tous les étages de l'entreprise. Pour gouverner, piloter, analyser, simuler, prévoir, les entreprises ont de plus en plus besoin d'outils décisionnels. La conjoncture économique incertaine et les aléas desmarchés stimulent la demande. Toutes les fonctions de l'entreprise sont concernées : de la GRH aux services financiers, du stratège au tacticien, du directeur général aux responsables opérationnels, dans la petite comme la grande multinationale, dans tous les secteurs d'activité. Tous les logiciels de gestion intègrent une dimension décisionnelle.

    Nos experts attendent des solutions de BI qu'elles renforcent un de leurs points faibles : la gestion de la qualité des données. Les éditeurs vont donner la possibilité de gérer des données non structurées (exploitation de données textuelles avecmoteur de recherche, text mining, indexation) pour l’analyse des emails, des blogs, des sites Web et des réseaux sociaux, avec pour corollaire, le support des big data de toute provenance (gros volumes de données avec de nouvelles formes de stockage et de nouveaux modes d’interrogation des informations). Par souci d'optimisation, la BI vamultiplier les techniques de requête et d’analyse en mémoire qui boostent les temps de réponse. Les fonctions d'analyse et de pilotage vont être plus poussées, intégrant des fonctions d'analyse prédictive pour anticiper les tendances à venir (BI proactive) et des fonctions de scorecarding plus poussées allant jusqu’à la génération de plans d’action.

    Les éditeurs de BI nouvelle génération vont semultiplier (certains d'entre eux pourraient être rachetés par de gros acteurs), avec des outils BI light plus faciles àmettre en oeuvre,moins coûteux et plus intuitifs dans leur utilisation que les plates-formes BI d’entreprise, et intégrant desméthodologies agiles pour développer rapidement des applications décisionnelles.


  7. Big data et destructuration des données

    La Business Intelligence, chargée de les filtrer, les nettoyer, les extraire et les agréger, est le premier domaine logiciel à être concerné par l'explosion de la volumétrie des données. Les données prolifèrent, issues du système d'information interne mais aussi de bien d'autres sources externes hétérogènes (web, applications mobiles...). La proportion de données non structurées que l'entreprise doit gérer va peu à peu se substituer à celle des données structurées. Outre la BI, le phénomène touche d'autres domaines fonctionnels: le MDM (gestion des données de référence), l'ECM (gestion des contenus d'entreprise), le traitement des flux documentaires dématérialisés, la gestion collaborative des connaissances. Tout le système d'information est impacté par cette évolution à très long terme.


 


Le Palmarès


Rang Entreprise Région CA édition 2011(1)
millions d’€
CA total 2011
millions d’€
Effectif total 2011 Effectif R&D 2011
1 DASSAULT SYSTEMES IDF bourse 1 783,5 1 783,5 9 556 4 000
2 MUREX IDF 318,0 318,0 1 500 300
3 SOPRA GROUP(1) IDF bourse 275,0 1 200,0 13 500 700
4 CEGID RA bourse 232,0 265,0 2 205 557
5 AXWAY(1) IDF bourse 217,2 217,2 1 755 610
6 LINEDATA SERVICES IDF bourse 137,3 137,3 916 371
7 AVANQUEST SOFTWARE IDF bourse 109,8 109,8 530 180
8 GFI INFORMATIQUE IDF bourse 96,0 683,8 9 478 173
9 ESI GROUP IDF bourse 94,2 94,2 840 252
10 ISAGRI PIC 80,0 122,0 1 250 250
11 BERGER-LEVRAULT IDF 74,0 95,0 958 194
CEGEDIM ACTIV (GROUPE CEGEDIM) IDF bourse 74,0 74,0 460 160
13 GENERIX GROUP NPDC bourse 66,2 66,2 542 126
14 EMAILVISION NPDC 65,0 65,0 630 85
15 LECTRA IDF bourse 55,1 205,9 1 338 218
16 INFOVISTA IDF bourse 45,9 45,9 221 69
17 FIDUCIAL INFORMATIQUE RA 44,6 57,1 460 125
18 LEFEBVRE SOFTWARE PACA 42,2 42,2 300 55
19 ORSYP IDF 39,5 39,5 277 56
20 DL SOFTWARE IDF bourse 38,3 46,0 439 117
21 EFRONT IDF 37,0 37,0 260 44
22 NEOLANE IDF 32,0 32,0 250 45
23 ESKER RA bourse 31,3 36,3 275 60
24 STS GROUP IDF bourse 31,0 73,0 390 50
25 CAST IDF bourse 30,8 33,7 218 51
26 EBP INFORMATIQUE IDF 30,0 30,0 325 70
EVE IDF 30,0 40,0 130 70
28 BODET PDL 28,2 53,5 575 53
29 EVER TEAM RA 28,0 28,0 300 65
30 PLANISWARE IDF 28,0 28,0 151 32
31 TESSI IDF bourse 27,8 261,8 2 900 50
32 GROUPE CEGI IDF 27,3 97,0 460 75
33 GRAITEC IDF 25,6 25,6 250 100
34 MISSLER SOFTWARE IDF 25,0 25,0 200 85
35 A-SIS RA 24,0 24,0 220 25
CYLANDE NPDC 24,0 27,5 370 118
GROUPE SIGMA IDF 24,0 59,0 750 60
38 DIMO GESTION RA 23,9 23,9 230 45
39 GROUPE JVS CA 23,3 26,2 284 54
40 SOFTWAY MEDICAL PACA 22,6 25,0 246 89
41 IGE + XAO MP bourse 22,3 22,3 342 138
42 ITESOFT LR bourse 21,7 21,7 200 62
43 DOUBLETRADE/REED BUSINESS INFORMATION IDF 21,0 21,8 120 22
44 COHERIS IDF bourse 20,6 20,6 186 60
45 MEDASYS IDF bourse 20,5 20,5 224 75
46 SYSTAR IDF bourse 20,1 20,1 152 50
47 PROGINOV PDL 19,9 19,9 136 82
48 CIRIL RA 19,5 19,5 175 58
49 CASSIOPAE IDF 19,3 19,3 122 30
SOLWARE RA 19,3 22,3 195 32
51 HARDIS RA 17,4 53,4 631 50
52 4D IDF 17,0 17,0 130 62
53 OODRIVE IDF 16,8 16,8 145 51
54 HARVEST IDF bourse 15,4 15,4 140 78
55 ORDIROPE PDL 15,3 15,3 112 19
VIF PDL 15,3 16,4 155 65
57 ESTEREL TECHNOLOGIES IDF 14,9 14,9 108 44
58 EVIDIAN(2) IDF 14,8 14,8 139 51
59 MEGA INTERNATIONAL IDF 14,6 31,0 280 70
60 DATAFIRST RA 14,5 14,5 122 26
61 NETASQ NPDC 14,2 18,0 120 46
62 GROUPE COGESER MP 14,0 18,0 170 20
63 ACA IDF 13,5 13,5 90 10
64 FIRCOSOFT IDF 13,3 13,3 109 44
65 DIVALTO ALS 13,0 13,0 115 49
66 QUALIAC AUV 12,9 13,5 140 75
67 WITBE IDF 12,8 12,8 80 35
68 SIDETRADE IDF bourse 12,6 12,6 116 32
69 ITN IDF 12,5 12,5 114 53
70 DICTAO IDF 12,2 12,2 93 68
71 SIS IDF 11,8 15,1 121 35
72 PROWEBCE IDF bourse 11,4 43,3 191 30
SNEDA PDL 11,4 11,4 143 68
74 GROUPE EVOLUCARE / CORWIN PIC 11,1 12,5 120 23
75 SEFAS INNOVATION IDF 11,0 11,0 90 25
76 IGA IDF 11,0 12,0 110 15
77 ARKOON NETWORK SECURITY RA bourse 10,8 10,8 85 40
78 SYSTRAN IDF bourse 10,6 10,6 78 55
79 SPIRAL GROUP LR 10,5 11,7 120 40
80 TALENTSOFT IDF 10,1 10,1 90 45
81 EASYVISTA* IDF bourse 10,0 10,0 69 8
82 GOTO SOFTWARE NPDC 9,8 9,8 65 28
KLEE GROUP IDF 9,8 38,0 350 30
84 BI-SAM TECHNOLOGIES IDF 9,7 9,7 69 24
85 IP-LABEL* IDF 9,5 9,5 71 13
IRIUM PC 9,5 10,6 94 26
87 ARC INFORMATIQUE IDF 9,4 10,1 69 17
88 A2IA IDF 8,9 8,9 58 29
89 EFFISOFT IDF 8,5 8,5 80 13
90 ARPÈGE(4) PDL 8,4 8,9 106 22
FUTURMASTER IDF 8,4 8,4 87 35
NP6 AQU 8,4 8,4 50 9
93 CAMELEON SOFTWARE MP bourse 8,2 8,2 75 22
94 EVERWIN* IDF 8,1 8,1 85 17
MISMO INFORMATIQUE PDL 8,1 17,6 141 9
96 WINPHARMA BRE 7,8 8,7 96 26
97 CARL SOFTWARE RA 7,5 7,5 76 18
LASCOM(3) IDF 7,5 7,5 67 16
99 PROLOGUE (2) IDF bourse 7,4 22,5 230 24
100 INFOTEL IDF bourse 7,3 123,5 915 50

Avril 2011
(1) Valeurs 2009 (données 2010 non communiquées)
(2) Estimations de l'éditeur